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Notre rapport au temps ou comment développer une meilleure vision de celui-ci

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Le temps est une denrée précieuse dans nos vies modernes. Entre notre travail, nos engagements sociaux et les tâches quotidiennes, nous avons parfois l’impression d’être débordés et de ne jamais avoir assez d’heures dans la journée. Cette perception du manque de temps peut avoir un impact négatif sur notre santé mentale.

Heureusement, il est possible de modifier notre rapport au temps pour améliorer notre bien-être psychologique. Voici quelques pistes à explorer :

1. Prendre conscience de notre gestion du temps

Une première étape importante est de se pencher sur notre rapport actuel au temps. Sommes-nous dans une dynamique de « course contre la montre » permanente ? Avons-nous tendance à remettre des tâches au lendemain ? Une analyse honnête de nos habitudes peut nous aider à identifier les zones à améliorer.

Selon une étude de l’Université de Californie, une meilleure gestion de celui-ci est liée à une diminution du stress et de l’anxiété. Prendre un moment pour planifier sa journée et ses priorités peut donc avoir des bénéfices concrets sur notre santé mentale.

Exemples pratiques :

  • Tenir un journal de bord pour noter comment vous passez votre temps au quotidien. Identifiez les tâches chronophages, les moments de procrastination, etc.
  • Essayez une application de suivi du temps pour avoir des données chiffrées sur votre utilisation de celui-ci.
  • Établissez un horaire pour votre journée et semaine. Identifiez les plages horaires où vous vous sentez le plus productif et celles où vous avez tendance à perdre du temps.
  • Apprenez à dire non à certaines sollicitations pour vous libérer et éviter le sentiment d’être constamment débordé.

2. Apprendre à « être » plutôt que « faire »

Dans notre société orientée sur la performance et la productivité, nous avons parfois tendance à nous définir uniquement par ce que nous accomplissons. Or, l’écrivain et conférencier Eckhart Tolle nous invite à davantage nous ancrer dans le moment présent et l’expérience du « being » (être) plutôt que du « doing » (faire).

Prendre des pauses régulières, méditer ou simplement observer la nature peuvent nous aider à cultiver cette dimension de l’être. Cela nous permettra de nous détacher de l’obsession du temps qui passe et de nous reconnecter à l’essentiel.

Exemples pratiques :

  • Pratiquez la méditation quelques minutes par jour pour vous ancrer dans le moment présent. Respirez profondément et concentrez-vous sur vos sensations corporelles.
  • Faites régulièrement des pauses sans écran ni activité particulière. Contemplez simplement la nature, écoutez les bruits environnants ou observez ce qui vous entoure.
  • Accordez-vous un moment pour une activité qui vous fait simplement du bien, comme lire, dessiner ou écouter de la musique.
  • Quand vous effectuez une tâche, concentrez-vous pleinement sur celle-ci sans vous disperser. Évitez de multitasker.
Notre rapport au temps ou comment développer une meilleure vision de celui-ci.

3. Favoriser une perception élastique du temps

Plutôt que de subir le temps qui file, nous pouvons apprendre à moduler notre perception de celui-ci. Une étude du laboratoire de psychologie de l’Université de Cambridge a montré que les personnes ayant une perception « élastique » du temps, c’est-à-dire capable de le dilater ou de le contracter mentalement, présentent des niveaux de stress et d’anxiété plus faibles.

Des techniques comme la pleine conscience ou la visualisation peuvent nous aider à développer cette compétence. L’objectif est de nous sentir davantage en phase avec le rythme du temps plutôt que constamment en retard sur celui-ci.

Exemples pratiques :

  • Pendant une situation stressante où vous avez l’impression que le temps vous échappe, fermez les yeux et visualisez le comme une rivière qui coule. Imaginez pouvoir en moduler le débit selon vos besoins.
  • Lorsque vous avez une tâche importante à accomplir, faites un exercice de visualisation positive. Imaginez-vous en train de la réaliser sereinement, sans crainte.
  • Quand vous vous sentez dépassé, prenez quelques minutes pour respirer profondément et vous recentrer sur le moment présent. Cela peut vous aider à percevoir différemment le temps qui passe.
  • Adoptez une attitude plus flexible face aux imprévus. Pensez qu’ils font partie intégrante de la vie et qu’ils peuvent être l’occasion de s’adapter avec créativité.

4. Ne pas prendre le temps trop au sérieux

Il est important de ne pas tomber dans l’excès inverse non plus. Garder un certain détachement et une dose d’humour face à notre rapport au temps peut également être bénéfique pour notre santé mentale.

Parfois, il est sain de se rappeler que le temps n’a pas de prise réelle sur nous et qu’il est avant tout une construction mentale. Savoir rire de nos obsessions chronophages ou de nos tentatives désespérées de le maîtriser peut nous aider à relativiser.

L’objectif n’est pas de négliger complètement sa gestion, mais de maintenir une certaine légèreté face à celui-ci. Cela nous permettra de mieux l’apprivoiser au lieu de le subir avec stress et anxiété.

L’idée est de cultiver une certaine légèreté et de ne pas se prendre trop au sérieux face au temps qui file. Cela vous aidera à mieux l’apprivoiser au lieu de le subir avec stress et anxiété. Rappelez-vous que le temps n’a pas de prise réelle sur nous, c’est avant tout une construction mentale.

Exemples pratiques :

  • Instaurez des moments de « time out » dans votre journée où vous vous autorisez à être complètement désinvolte par rapport à votre « planning ». Par exemple, prenez une pause détente de 15 minutes sans vous fixer d’objectif ni de limite.
  • Amusez-vous à personnifier le temps et à lui donner un caractère plutôt loufoque. Imaginez-le comme un vieil ami à qui on peut parfois donner la réplique avec malice.
  • Quand vous vous surprenez à stresser à cause du manque de temps, essayez de tourner la situation en dérision. Demandez-vous ce que votre moi du futur penserait de vos inquiétudes actuelles.
  • Organisez régulièrement des « time wasting parties » avec des amis où l’objectif est simplement de passer des moments ensemble sans rien faire de particulier. Laissez libre cours à la paresse et à la rigolade !
  • Adoptez des expressions amusantes pour parler de votre gestion du temps, comme « courir comme un poulet sans tête » ou « nager dans les heures supplémentaires ». Cela vous permettra de garder du recul.

5. Conclusion : Prendre le temps de prendre son temps

En définitive, notre rapport au temps a une influence directe sur notre bien-être mental. Si la sensation de manquer de temps peut être source de stress et d’anxiété, il est possible de transformer notre vision pour améliorer notre santé psychologique.

Les clés sont de mieux le gérer est de cultiver une posture de présence à l’instant plutôt que de toujours être dans l’action, et de développer une perception plus élastique et flexible du déroulement du temps.

Ces ajustements demandent certes un certain effort au départ, mais ils permettent à terme de se sentir davantage en phase avec le rythme de sa vie. On peut alors pleinement profiter du présent sans être constamment préoccupé par la course contre la montre.

Prendre le temps de prendre son temps, voilà le défi à relever pour une meilleure santé mentale. Avec les bons réflexes, nous pouvons tous y arriver et gagner en sérénité au quotidien.

Nous vous encourageons à essayer ces astuces et à nous faire part de vos résultats par courriel. Si vous avez des questions, contactez-nous juste ici ou consultez notre foire aux questions.

Références

Claessens, B. J., Van Eerde, W., Rutte, C. G., & Roe, R. A. (2007). A review of the time management literature. Personnel review, 36(2), 255-276 : https://core.ac.uk/download/pdf/6750696.pdf

Tolle, E. (2010). Le pouvoir du moment présent : Guide d’éveil spirituel. Éditions Ariane : https://editions-ariane.com/livre/pouvoir-du-moment-present-le

Matthews, W. J., & Meck, W. H. (2016). Temporal cognition: Connecting subjective time to perception, attention, and memory. Psychological bulletin, 142(8), 865 : https://psycnet.apa.org/fulltext/2016-24586-001.html

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